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04-12-2024 Chasseurs, des sentinelles sanitaires

Chasseurs, des sentinelles sanitaires

Souvent sujette à la controverse, la chasse revêt un rôle complexe et bien souvent méconnu. Au-delà de ses aspects culturels et économiques, elle constitue en effet un outil indispensable pour la gestion sanitaire des populations d'animaux sauvages, et particulièrement des espèces cynégétiques.

Dans un contexte de disparition accélérée des populations de faune sauvage (61 % pour les vertébrés selon le Ministère de la Transition Ecologique), les chasseurs endossent aujourd'hui un rôle d'utilité publique : celui de vigies de l'état sanitaire de la faune sauvage. Leur contact étroit avec le gibier font en effet d'eux des témoins prioritaires de l'état de ces populations.

Afin de centraliser les informations récoltées par les adhérents des différentes Fédérations Départementales des chasseurs, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a décidé, en 1986, de créer un dispositif connu aujourd'hui sous le nom de « SAGIR ». Le rôle de ce réseau, de portée nationale, est de centraliser les informations remontées par les chasseurs et les acteurs de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) afin de bénéficier d'une vision d'ensemble de l'état des populations de la faune sauvage, et éventuellement d'expliquer la diminution de ces populations. Cette action repose donc en grande partie sur la vigilance des chasseurs sensibilisés à la détection d'anomalie lors de l'examen initial de la venaison.

Il est important de rappeler que cet examen initial reste obligatoire dans les cas où la venaison est destinée à sortir du contexte de la consommation entre chasseurs pour « entrer sur le marché ».

La Fédération Départementale des Chasseurs de la Haute-Garonne tient donc à appeler ses adhérents à une vigilance accrue sur ces questions. Toute anomalie détectée sur le cadavre d'un animal prélevé doit faire l'objet d'un signalement auprès de la Fédération, et le cadavre doit être enlevé afin d'être envoyé dans un laboratoire spécialisé où il sera analysé.

Ces mesures de précautions ont d'ores et déjà fait leurs preuves en permettant la détection de virus tels que le virus de la grippe aviaire sur l'avifaune sauvage, la peste porcine chez le sanglier et, plus récemment, du syndrome du Lièvre brun (EBHS) chez le Lièvre d'Europe.

La Fédération Départementale des Chasseurs de Haute-Garonne dispense une formation « hygiène de la venaison » une fois par an depuis le 21 juillet 2009 et a déjà formé plus de 900 chasseurs.

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