10-09-2024 La chevrotine en Haute-Garonne sous conditions

Le Gouvernement et la Fédération Nationale des Chasseurs ont signé un protocole d'accord pour réduire significativement les dégâts. Cet accord, à la fois technique et financier, prévoit la mise en place d'une stratégie sur trois ans visant une baisse durable de 20 % à 30 % des dégâts de gibier. En Haute-Garonne, l'arrêté ministériel du 7 juin 2024  autorise l'usage de la chevrotine sous certaines conditions.

Où et comment ? 

Conformément à l’arrêté ministériel portant autorisation de l’emploi de chevrotines dans des secteurs à densité importante en matière d'infrastructures ou de constructions ne permettant pas toujours les tirs sécurisés par balle, l’utilisation de la chevrotine est autorisée uniquement pour la chasse collective du sanglier sur les communes incluses au Pays Cynégétique Toulousain (voir rubrique internet). L’utilisation de la chevrotine est limitée aux seuls postés désignés par le responsable de battue. Les consignes de sécurité pour l’usage de cette munition sont rappelées à chaque battue aux personnes concernées.

Par cette politique, la FDC31 et la DDT31 souhaitent améliorer les prélèvements dans les territoires péri-urbains, dont les conditions de chasse au sanglier à balle sont particulièrement difficiles au regard de la sécurité des non-chasseurs (présence d'habitations, de routes, de zones industrielles, etc.).

A courte distance, la chevrotine présente un pouvoir létal équivalent à celui d'une balle de carabine tout en bénéficiant d'une dispersion plus importante qu'un unique projectile et d'une portée bien moindre. Bien utilisée, cette munition améliore significativement les prélèvements de sangliers tout en garantissant la sécurité vis-à-vis de zones sensibles.

La FDC31 recommande des tirs à maximum 15 mètres et la mise en place d'angles de sécurité de 45° par rapport aux éléments sensibles (postés, routes, bâtiments, etc.). Par ailleurs, des munitions anti-ricochets sont aujourd'hui proposées à la vente pour garantir la sécurité des chasseurs.

On rappellera que les communes périphériques de Toulouse sont aujourd'hui celles où il se prélève le plus de sangliers dans le département. Cet animal trouve au sein de la ville rose et de sa périphérie la quiétude (chasse difficile), les habitats (friches) et la nourriture (déchets humains) nécessaires à l'augmentation de ses populations, de manière exponentielle.