06-11-2020 Information n°3 COVID-19 : Mesures dérogatoires à la pratique de la chasse
Madame, Monsieur,
Nous venons de prendre connaissance de l'arrêté préfectoral relatif à la mise en oeuvre de dérogations au confinement en matière de régulation de la faune sauvage et de la destruction d'espèces animales susceptibles d'occasionner des dégâts, relevant de missions d'intérêt général sur demande de l'autorité administrative. Vous trouverez cet arrêté en cliquant sur le lien ci-dessous :
=> Arrêté des mesures dérogatoires à la pratique de chasse
Vous pouvez constater que seules les chasses du grand gibier (cerf élaphe, chevreuil, sanglier), du pigeon ramier et de la corneille noire ont été retenues. Le renard, le ragondin et la corneille noire sont autorisés au piègeage. A noter que le tir du renard ne pourra se faire que dans le cadre d'une battue aux grands gibiers et que la recherche au sang est autorisée pour les équipages agréés.
Malheureusement, et je le préssentais au vu de la communication de la Ministre, les chasses des autres espèces ne sont pas autorisées. Pourtant, j'ai expliqué qu'un chasseur de petit gibier, je pense notamment à la bécasse, à la perdrix, au faisan, au lapin ou au lièvre, chasse majoritairement seul et qu'il n'y a pas de risque de propagation du virus. J'ai défendu que tous les chasseurs ont été sensiblisés à la pratique des gestes barrières. J'ai argumenté qu'un chasseur de gibier d'eau avait un rôle essentiel dans la surveillance sanitaire de la faune sauvage, notamment avec une nouvelle vague d'influenza aviaire qui arrive dans le sud ouest.
Je n'ai pas été entendu et la Préfecture s'est abritée derrière une note du Ministère qui exigeait que seules les espèces grand gibier et les espèces figurant dans la liste des Espèces Susceptibles d'Occassionner des Dégâts (ESOD) soient étudiées en CDCFS.
C'est un aveu d'échec pour moi. Cet arrêté ne respecte pas les principes d'une chasse une et indivisible. Par contre nous avons le devoir de soutenir nos partenaires du monde agricole. Quand les agriculteurs subissent des dégâts, je n'imaginais pas leur répondre que les chasseurs ne seraient pas à leur côté pour les aider. Alors oui, cet arrêté permet d'intervenir en cas de dégâts aux cultures, oui cet arrêté aide à la réalisation des plans de chasse, oui cet arrêté permet de réguler les ESOD. Mais non, cet arrêté ne permet pas à l'ensemble des chasseurs de pratiquer leur passion librement.
Je n'oublie pas la crise sanitaire, économique et sociale que traverse notre Pays. Le virus progresse fortement. Nous sommes en confinement qui limite considérablement les déplacements. C'est ce qui justifie la décision de la Ministre de privilégier des modes de chasse à poste fixe dans les dérogations accordées.
Je profite également de ce message pour adresser une pensée aux familles dont des membres sont touchés par la Covid-19 et pour qui, actuellement, la chasse est secondaire. Malgré tout, il faut continuer à avancer et je m'obstinerai dans les jours à venir, à demander des mesures dérogatoires pour que les chasses qui ont été oubliées dans cet arrêté puissent se pratiquer dans un avenir très proche.
Comptant sur votre compréhension.
Prenez soin de vous et de vos familles.
Le Président Jean-Bernard PORTET
Nota Bene : Toute personne qui intervient dans le cadre de cet arrêté devra être porteur de l'arrêté ci-dessus et d'une attestation de déplacement dérogatoire sur laquelle il faudra cocher : "participation à des missions d'intérêts général sur demande de l'autorité administrative". Sans oublier votre permis de chasser validé et votre carte d'identié.
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