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13-04-2022 Un sanglier des cavernes

Un sanglier des cavernes

Cette semaine nous avons décidé de partir à la recherche de Nestor.

Pour tout dire, cela faisait plusieurs jours que le collier GPS n’avait pas émis. Bien qu’il arrive de temps en temps que le collier ne trouve pas de satellite et reporte l’envoi des points à une date ultérieure, nous avions à cœur de tirer cela au clair. En fait le collier transmet des données par GPS à heures fixes, mais il émet en VHF 24 h 00 sur 24. Aussi, pour retrouver Nestor, il faut se munir d’une antenne râteau, d’un décodeur et d’un casque audio.

Dans un premier temps, râteau en main, on fait des ronds à la recherche d’un bip sonore. Si rien ne se passe, il faut se déplacer et chercher ailleurs. Pour le coup, à peine sorti de la voiture nous avions un « bip » certes très faible et à peine audible, mais nous avions un « bip ». Après plusieurs rotations, nous obtenons un azimut. La direction est très vite confirmée par l’augmentation très nette de la sonorité du bip. Bonne nouvelle, la remise est connue, nous allons pouvoir jouer les stratèges pour approcher.

La remise se situe sur un talus très haut et très pentu. Après une approche silencieuse et à bon vent, nous recherchons notre sanglier à l’aide des jumelles thermiques. Et là, rien ! La remise est totalement vide. Pourtant le bip qui résonne dans le casque audio indique bien que nous sommes à quelques dizaines de mètres du collier. Nous scrutons minutieusement le reste du travers, et ne voyons absolument rien. Il n’y a pas encore de feuilles sur les prunelliers, les ronces se remettent péniblement de l’hiver, nous devrions voir la chaleur dégagée par nos suidés. Pourtant, aux jumelles thermiques tout apparaît blanc comme neige. Le doute s’immisce, il ne faudrait pas que Nestor ait réussi à se débarrasser de son collier ?!

On décide alors d’avancer, et là, c’est le pas de trop, branle-bas de combat, sortis de nulle part, 4 sangliers prennent la fuite. Le temps de poser le matériel d’écoute de partir en courant pour essayer de voir Nestor et il est trop tard. Nous revenons sur nos pas forcément déçus d’avoir dérangé et de n’avoir rien vu, et là surprise, le collier émet toujours aussi fort dans les écouteurs. Normalement le son devrait s’atténuer avec l’éloignement.

Tout d’un coup, rebelote un sanglier démarre, cette fois-ci, c’est Nestor. Il part à l’opposé de ses camarades. Il ne nous a pas repérés, certes, il sait que nous sommes là, mais il ne sait pas où nous sommes exactement. Le temps de quelques secondes il nous vient droit dessus. Il a grossi, et son collier vert fluorescent au départ est tout terreux et se voit à peine sur son pelage. Il s’arrête, pour le coup il est à bon vent, il nous détecte et finit par prendre la fuite. Nous avons cherché à comprendre comment se faisait-il que nous n’ayons pas réussi à apercevoir la compagnie.

Aussi, nous nous décidons à explorer le travers et là, la réponse s’offre à nous, Nestor est définitivement un sanglier des cavernes. Il était impossible de le voir tellement il était à l’abri des regards.

Nous avons fait une vidéo de la remise, là ils étaient bien tranquilles, à l’abri du vent et de la pluie, notez les couches nettement individualisées et creusées dans le sol. Une remise digne de la famille Pierreafeu, les peintures rupestres c’est pour bientôt.

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo

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