15-03-2022 La bague comme la promesse de se revoir
Comme tous les ans, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron réalise des opérations de baguage des bécassines sur le plateau de l’Aubrac.
L’opération implique des chiens d’arrêt au sommet de leur art. Ces derniers ont l’indispensable tache d’enseigner aux bagueurs où se trouvent les oiseaux. Une fois le chien à l’arrêt, on vient le couvrir d’un immense filet posé à plat sur le sol pour espérer piéger la belle au long bec. Attention, l’opération n’est pas terminée pour autant, il faut ensuite trouver l’oiseau. Et lorsqu’elle est posée au sol, il faut avoir un sacré coup d’œil. Certes le museau du chien à l’arrêt donne l’azimut. Mais il arrive parfois que l’on soulève le filet persuadé que, faute d’oiseau, le chien a arrêté une place chaude et que l’oiseau s’envole au nez et à la barbe de tous.
Lorsqu’elle est capturée, il s’en suit pour notre bécassine une séance de prise de mesures, de poids et la pose d’une bague avec l’espoir de revoir l’oiseau un jour. La Bague, c’est en quelque sorte l’ancêtre du GPS, sauf que l’on ne sait absolument pas quand ni comment on récupérera la donnée ni même si on la récupérera un jour. La bague, c’est la promesse floue de retrouvailles. Une bécassine c’est à peu près 60 grammes d’énergie.
Actuellement, les bécassines repartent vers le nord de l’Europe où elle va se reproduire dans les tourbières et les marais. Pour accomplir son voyage retour, elle a besoin de zones humides où faire halte et/ou se nourrir. Sans marais, elle est condamnée. C’est pourquoi la protection des tourbières et des zones humides est la principale mesure pour assurer la survie de cette espèce. Malgré le vent 5 bécassines sourdes ont été baguées.
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