26-01-2022 La remise urbaine

Dans le cadre du programme « Oc sanglier » porté par la Région Occitanie et l’écocontribution (FNC, OFB), il a été demandé à la Fédération Départementale des Chasseurs de travailler sur la répartition du sanglier dans les villes. En effet, il en faut peu pour abriter quelques sangliers. De la broussaille entre deux maisons, un délaissé plein de ronces dans une zone artisanale et vous avez là un gîte bien tranquille. Les compagnies de sangliers sont grégaires et elles ne demandent pas beaucoup de place. « Mieux vaut un petit chez-soi qu’un grand chez les autres » pourrait être la devise des groupes matriarcaux de sangliers. Dans un roncier, dans un bosquet de genêts ou au milieu de buissons noirs, les sangliers serrés les uns contre les autres coulent des journées bien tranquilles à dormir.

La nuit en revanche c’est une tout autre histoire, ils partent alors à la recherche de nourriture dans les cultures pour le plus grand malheur des agriculteurs. Les chasseurs les cherchent alors en rase campagne, dans les bois, là où ils ont le droit de chasse, et ne les trouvent pas. Il faut préciser comme l’explique Maxime Gaubert que ces espaces interstitiels entre deux quartiers, entre deux maisons ou contre une usine désaffectée se retrouvent partout sur le département et qu’ils sont très vite mis à profit par les sangliers qui ont parfaitement intégré qu’ils ne seront pas chassés au cœur des villes.

Donc dans le cadre du programme « Oc Sanglier » Maxime Gaubert aidé des chasseurs d’Aubin ont traqué les remises urbaines et ont décidé de jeter leur dévolu sur la plus grosse. À grand renfort de broyeur forestier et de girobroyeur agricoles la remise a été rasée de près. Aujourd’hui, ouverte aux 4 vents et surtout offerte aux yeux de tous elle n’a plus aucun intérêt pour les sangliers des villes qui devront faire leur exode urbain. À suivre.