07-09-2021 Les oiseaux disparaissent avec les troupeaux
Trop longtemps le monde de l’écologie a choisi l’entrée « espèce » au détriment de l’entrée « habitat » pour agir en faveur de l’environnement. Pourtant, les chasseurs savent plus que tout le monde que protéger l’individu ne sert à rien, si l’on ne prend pas soin de sauvegarder la niche écologique de l’espèce considérée.
« Aussi loin que je remonte, les chasseurs ont toujours œuvré pour la protection des milieux », explique le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs, Jean-Pierre Authier. Et de préciser : « La liste est longue des travaux menés par les chasseurs en Aveyron : plantation de haies, création de mares, mises en place de cultures faunistiques, acquisition et gestion de tourbières, restauration de pelouses sèches… À cet égard, les chasseurs disposent d'une expertise et d'un savoir-faire à nul autre pareil ».
Aussi, quand les chasseurs aveyronnais ont porté un dossier de plus de 100 000 € pour restaurer le causse de Rodelle dans le cadre de l’appel à projets national « Mob’biodiv », l’Office Français de la Biodiversité ne s’y ait pas trompé et a retenu le projet parmi plus d’une centaine de candidatures en France. Le projet qui vient de démarrer vise à restaurer le paysage caussenard du causse de Bezonnes.
Depuis des décennies, la mairie de Rodelle travaille à la restauration de son patrimoine caussenard. Elle a même été pionnière en la matière. Le fait d’être retenu pour cet appel à projets est également une reconnaissance du travail accompli jusqu’alors. « Nous souhaitons en quelque sorte retrouver une pelouse écorchée, qui laissera s’exprimer son caractère steppique si favorable à une flore et à une faune hautement spécialisée », explique Martial Lavastrou en charge du projet à la Fédération Départementale des Chasseurs.
L’opération va donc consister à désigner puis à couper des Genévriers. Environ un sur deux. À la suite de quoi, il faudra les exporter, puis il faudra poser des clôtures pour assurer une pression pastorale adaptée. « Ce sont les activités humaines qui structurent le paysage, depuis longtemps les éleveurs aspirent à autre chose que de garder les bêtes à longueur de journée. Il faut retrouver à un équilibre grâce au pastoralisme et pour cela, la clôture est indispensable. », précise le technicien de la Fédération et de rajouter : « C’est maintenant que tout se joue… ».
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