08-02-2021 Bientôt une nouvelle mare sur le causse Comtal
La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron en partenariat avec la Région Occitanie, le Conseil Départemental de l’Aveyron et l’Office Français pour la Biodiversité et la Municipalité de Sébazac–Concourès vont créer une grande mare sur le causse Comtal. Souvent constituées au niveau d’une petite doline à fond argileux, celles que l’on appelle communément des lavognes permettent de conserver les eaux de pluie pour l’abreuvement des troupeaux.
Toutefois, sur le causse Comtal, contrairement au sud Aveyron, il n’y a jamais eu de lavogne à proprement parler. Peu importe. Quelle que soit la dénomination, qu’on les appelle lavogne ou mare, ce sont toujours des réservoirs d’eau particulièrement précieux pour l’abreuvement de troupeaux et la diversité biologique.
En effet, ces retenues d’eau peu profondes présentent également un intérêt écologique très fort. Pour Jean-Pierre Authier, Président de la Fédération Départementale des Chasseurs : « ce projet s’inscrit dans la suite logique des travaux de réouvertures menées par les chasseurs et le Conseil Départemental de l’Aveyron sur le causse Comtal ou plus de 400 ha de pelouses sèches ont été rouverts et plusieurs centaines de tonnes de genévriers ont été exportées ».
Il faut dire qu’autrefois, ces vastes espaces étaient pâturés par des bergers itinérants. Malheureusement, depuis près de 40 ans les troupeaux ne venaient plus. Aussi, aujourd’hui, grâce aux travaux de réouverture, l’ENS de la Réserve de chasse du causse Comtal a été restauré et les troupeaux ont fait leur grand retour. Cependant, les agriculteurs, qui participent à la gestion pastorale du site, ont tous identifié la problématique de l’accès à l’eau comme un facteur limitant. Cette problématique oblige les exploitants à faire des aller-retour avec des tonnes à eau. Or, le bétail est le garant de l'entretien des pelouses sèches évitant ainsi la fermeture et la banalisation des milieux. Fermeture qui entraine inexorablement une perte de biodiversité.
Cette mare contribuera non seulement à faire boire les bêtes, mais également à diversifier le paysage alentour en créant un nouvel habitat qui interagira avec les milieux environnants. En effet, les mares présentent un attrait indéniable pour la faune sauvage. Nombreuses sont les espèces qui viennent s’y abreuver, s’y baigner, y accomplir tout ou partie de leur cycle vital.
Enfin, en associant cet aménagement à un poste d’observation de la faune sauvage, il sera possible de développer l’éducation à l’environnement et la communication autour de la création d’habitats secondaires. Les travaux devraient débuter très prochainement. Pour une mise en eau prévue avant le début de l’été… À suivre.
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