05-05-2020 Fin du confinement : vigilance sur les routes
Avec le confinement et la réduction de la circulation routière, la faune a quelque peu pris ses aises.
Aussi, avec le déconfinement annoncé, le danger est bien réel de voir les collisions routières avec des espèces de grandes faunes se multiplier après le 11 mai. C’est surtout en fin de journée ou de nuit que le risque de croiser cervidés ou des sangliers est le plus élevé. C’est là, le plus souvent, que les animaux quittent leurs lieux de cantonnement pour rejoindre ceux où ils s’alimentent.
Interrogé sur ce point le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron Jean–Pierre Authier souligne que bien évidemment le risque zéro n’existe pas et que le seul moyen de se prémunir reste de lever le pied, de ralentir et de redoubler de vigilance en surveillant aussi les bas-côtés au moment de longer des bosquets, des bois ou des forêts… Et de préciser : « Souvent les animaux se déplacent en groupe. La vue d’un seul doit vous alerter sur le fait qu’il est souvent accompagné de nombreux autres ».
En cas d’accident avec un animal sauvage il faut dans un premier bien évidemment éviter le suraccident en immobilisant le véhicule de sorte à gêner le moins possible la circulation, le cas échéant placez votre triangle de présignalisation pour alerter les autres usagers. Vous devez prendre des photos et des témoignages et vous avez 5 jours pour déclarer l’accident à votre assureur. Vous devez également informer les forces de l’ordre et il appartient à la municipalité de la commune sur laquelle a eu lieu la collision de faire appel à une société d’équarrissage, de faire abattre l’animal si nécessaire et d’autoriser le conducteur à emporter le gibier s’il s’agit d’une espèce gibier. En effet, la Loi dit que : « Le grand gibier tué accidentellement et en tout temps à la suite d’une collision avec un véhicule automobile peut être transporté sous réserve que le conducteur en ait préalablement prévenu les services de la gendarmerie nationale ou de la police nationale. »
Nous créons de plus en plus de routes et elles traversent de plus en plus le territoire de vie des grands animaux. S’il existe des passages pour la faune sauvage, écoducs ou écoponts, il est plus qu’évident que ces infrastructures de franchissement ne sont pas assez nombreuses et qu’à l’avenir lors de la réalisation de nouvelles infrastructures la priorité devra être plus que jamais donnée à ces aménagements.
Du côté de la Fédération on se plait à souligner que l’unique écopont du département a été créé pour franchir l’A75 sur la demande insistante des chasseurs aveyronnais.
Lorsque vous reprendrez la route, soyez plus que jamais vigilants.
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