15-04-2020 Mot du Président - Newsletter - confinement
Chers amie(e)s,
Mes premières pensées iront vers celles et ceux d’entre vous qui ont perdu un être cher, qui souffrent de la maladie ou vivent dans l’isolement.
Nous vivons une période particulièrement compliquée, tous et toutes subissons des moments particulièrement difficiles. Aussi, il est de notre devoir d’être attentif à nos proches, notre famille nos amis et tout particulièrement à nos ainés que la maladie frappe sans discernement.
La chasse est un vecteur essentiel du lien social dans nos territoires ruraux, sachons plus que jamais conserver cette solidarité qui nous caractérise.
Je veux remercier et saluer l’ensemble des Français qui se battent contre ce fléau, le personnel médical bien sur, mais aussi, tous les anonymes trop souvent oubliés, employés de supermarché, routiers, commerçants, artisans, agriculteurs, etc.… qui poursuivent leur activité professionnelle pour que nous puissions tout simplement continuer à vivre.
Les chaines infos déversent à longueur de journée reportages et débats tous aussi anxiogènes les uns que les autres. Ce flot incessant de personnages divers et variés aux compétences et avis trop souvent divergeant n’augure rien de bon.
Si nos compatriotes dans leur quasi-totalité respectent les mesures de confinements, il en est tout de même une certaine catégorie que nous connaissons bien qui profite de cette situation pour intensifier leurs méfaits, chaque nuit voit son lot de gabion, cabanes de chasse, postes de tir être détruit ou incendié.
Alors que dans ces moments particulièrement douloureux, le temps est à la compassion et à l’union nationale, ces groupuscules extrémistes mettent à profit la situation pour une fois encore nous nuire. Gageons que ces gestes ne resteront pas impunis !
Vous constaterez par ailleurs que l’entreprise de démolition ne s’arrête pas là. Insidieusement, certains médias, réseaux sociaux sacralise cette période si noire en faisant la promotion d’un monde parfait sans l’humain et nous expliquent que la grande faune regagne les villes, les oiseaux reparaissent… Sauf que, la grande faune était déjà dans nos villes du fait de l’urbanisation galopante, les oiseaux étaient déjà là au sein des villes, mais tout simplement, les diverses pollutions de nos métropoles cachaient leur présence et détournaient notre attention.
Dès lors, qui peut croire que des générations spontanées de moineaux ou autres passereaux sont sorties du nid en quelques jours, pas nous en tout cas !
Méfions-nous de l’après. Ces idéologues verdâtres imaginent déjà, un futur sans notre présence. Soyons attentifs à ce que ce mirage ne soit pas un prétexte pour restreindre encore nos activités et notre liberté…
Le Président de la République s’est exprimé, il ne m’appartient pas de vous faire part de réflexions personnelles, aussi je ne retiendrai parmi les annonces faites ce lundi que celle de la date du déconfinement à savoir le 11 mai.
Vous êtes nombreux à nous interroger, ouverture au premier juin, piégeage, pose de clôture autant de questions que vous pouvez légitimement vos poser et auxquelles nous ne pouvons pas encore répondre.
Les arrêtés pris par le gouvernement dès le début du confinement interdisent formellement toute activité cynégétique.
Nous nous sommes émus de cette situation, nous avons fait état auprès de l’administration des difficultés que nous rencontrions, aux problèmes à venir, notamment notre crainte de voir les dégâts de gibier augmenter si nous ne pouvions intervenir comme nous le faisons habituellement, notre crainte aussi de voir la prédation sur le petit gibier exploser, tout ceci malheureusement sans succès. Toutefois, au cas par cas, en fonction des circonstances et de l’urgence de la situation, nous pourrions envisager après concertation avec les diverses parties, chasseurs, agriculteurs, administrations des actions concrètes sur le terrain. Face aux risques encourus et aux responsabilités de chacun, nous devons prendre acte et respecter cette décision pleine de bon sens par les temps qui courent.
Qu’en sera-t-il après le 11 mai, aujourd’hui nous n’en savons rien, la Fédération Nationale des chasseurs va engager des démarches auprès des ministères pour clarifier notre situation et nous aurons très prochainement un calendrier de déconfinement propre à notre activité cynégétique.
J’espère comme vous tous que nous retrouverons sans plus tarder une situation normale et que nous pourrons à nouveau fouler nos territoires de chasses.
Je veux croire en l’avenir, même si dans un premier temps nous pouvons imaginer que certaines contraintes seront nécessaires pour se protéger ou protéger notre entourage.
Durant cette période, la Fédération Départementale des Chasseurs maintient une permanence téléphonique pour répondre à vos questions, notre personnel est soit en télétravail soit en chômage partiel, nous ne pouvions dans les circonstances actuelles maintenir une activité normale. Notre assemblée générale a été annulée, nous ne savons pas à l’heure actuelle si nous pourrons organiser nos réunions d’unité des gestions et nos formations.
Pour autant, nous sommes déjà en train d’organiser la reprise de nos activités, nous nous préparons à nouveau à vous accueillir après quelques aménagements et nous espérons pouvoir organiser au plus tôt les sessions de formations au permis de chasser.
Très prochainement, nous aurons l’occasion de vous communiquer d’autres informations, l’arrêté pour la prochaine saison, les plans de chasses, la lettre d’info habituelle, etc....
Je remercie le personnel fédéral et les administrateurs qui répondent à vos inquiétudes et qui œuvrent pour conserver à travers notre site ou les réseaux sociaux une information quasi quotidienne. Je ne peux conclure sans avoir une pensée pour l’ensemble des partenaires qui travaillent avec le monde de la chasse, armuriers, commerçants de proximité, éleveurs de gibiers, etc. … Je sais que dès que possible, vous aurez à cœur de privilégier vos achats chez eux. .
Dans l’attente de notre prochaine rencontre, je vous encourage à respecter durant les semaines à venir le confinement et les gestes barrières, pour vous protéger, mais aussi pour protéger votre entourage, de mon côté, je m’engage, si la situation le permet, à venir vous rencontrer comme je le fais habituellement à l’occasion de vos assemblées générales ou vos manifestions. Je vous adresse une nouvelle fois à toutes et à tous mon amitié sincère.
Amitiés en Saint-Hubert
Jean-Pierre AUTHIER
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