15-10-2019 Les premiers mouflons sont arrivés à Rodelle.
La présence du mouflon en Aveyron est avant tout une histoire d’hommes. On la doit à la volonté d’hommes comme le Dr Maisonabe et ses successeurs le Dr Fourres puis Marcel Volpelier tous en leur temps Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron mais aussi à des passionnés comme Mr Denis Blanc.
Ces derniers contre vents et marées ont fait la promotion de cet animal magnifique. Pour mémoire, le mouflon a été réintroduit en Aveyron novembre 1966 avec le lâcher d’un mâle et d’une femelle sur la commune de Mostuéjouls. Plus tard, la Fédération Départementale des Chasseurs a complété l’opération par des lâchers supplémentaires en 1969, 1970 et 1973. En tout ce seront 16 nouveaux individus qui viendront renforcer les effectifs.
Aujourd’hui, l’espèce s’étend sur les communes de Mostuéjouls, Rivière sur Tarn et La Roque Sainte Margueritte. Comme le souligne le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron Jean–Pierre Authier « … en son temps, le mouflon a fait couler beaucoup d’encre. Tout le monde n’était pas favorable à le voir réinvestir les Causses. Depuis, le temps a passé, les esprits se sont apaisés et nous souhaitons maintenant continuer de travaille sur cette espèce emblématique…?»
Pour ce faire, la fédération va organiser un très grand comptage en début d’année. Ce comptage sera ouvert au grand public et s’étendra sur une journée. La zone à couvrir étant immense la Fédération souhaite rassembler plus d’une centaine de personnes pour observer et noter tous les mouflons qui seront vus. Comme l’explique Vincent Marc « Pour avancer et gérer au mieux cette population, nous avons besoin de savoir le plus précisément possible quel est l’état des populations en place ». La finalité de l’opération réside dans le fait qu’à terme, la Fédération souhaite réaliser des lâchers de mouflon afin de pouvoir participer à la diversité génétique du noyau en place.
«… Grâce à la Fédération Départementale des Chasseurs du Gard, qui capture actuellement des mouflons pour nous les offrir nous disposons désormais dans notre parc de la Gachoune de plusieurs sujets. Là, ils vont se reproduire en attendant d’être relâchés pour exprimer in fine tout leur potentiel génétique dans la nature » explique le Président Authier. La Fédération souhaite ainsi favoriser l’amélioration de la génétique existante par l’introduction d’animaux susceptible d’apporter une valeur ajoutée qualitative aux populations en place.
Afin d’éviter que les animaux lâchés ne soient prélevés par la chasse, tous seront équipés d’un marquage individuel très nettement visible du type collier optique et de colliers GPS afin de connaitre leurs déplacements et l’utilisation qu’ils font du site.
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