08-10-2019 Communiqué du Président AUTHIER
Chers ami(e)s,
Avec cette nouvelle saison qui a commencé, je vous souhaite de vivre pleinement votre passion, dans le respect de l'éthique et de la sécurité de tous. C’est devenu un sujet récurrent. Les indemnisations des dégâts occasionnés par les sangliers représentent un cout astronomique pour les chasseurs. La saison passée, certains ont su augmenter la pression de chasse pour faire baisser le montant des dégâts. Félicitations.
Malheureusement, en d’autres lieux, les dégâts ont augmenté et deviennent très préoccupants. Nous sommes les seuls à pouvoir les endiguer. Cependant, il faut se donner les moyens d’y arriver. Je tiens à féliciter tous ceux qui ont tenu à chasser dès le 15 aout. Même si cela est extrêmement difficile compte tenu des températures, les animaux prélevés en cette période sont autant de dégâts évités. Pour les mêmes raisons, nous ne pouvons que remercier ceux qui dès le premier juin, grâce au tir d’affût, ont pris soin de prélever les animaux qui occasionnaient des dégâts sur les céréales à paille, ce mode de chasse très encadré participe pleinement là aussi à réguler les animaux occasionnant des dégâts tout en offrant une nouvelle offre de chasse. Pour ce qui est des indemnisations, il devient évident que, le chasseur ne peut plus être le seul à payer les dégâts. Le Loup en France a coûté 25 millions d’euros à la collectivité en 2018. Pourquoi les chasseurs devraient à eux seuls couvrir les dégâts du sanglier ? Ce n’est plus possible. Nous n’y arriverons pas. Le sanglier est une espèce plastique qui sait saisir toutes les opportunités et nous devrions nous seuls en assumer la responsabilité. C’est inadmissible. Partout dans le département, le paysage se ferme du fait de la déprise agricole et les coupes forestières à blanc se multiplient créant pour des décennies des remises à sangliers et nous y sommes pour rien. Partout des routes, des lotissements, des zones d’activité grignotent le territoire de la faune sauvage. Le sanglier qui est un modèle d’adaptabilité se rapproche des hommes là où nous ne pouvons pas les déloger pour mieux partir à l’assaut des cultures la nuit.
Votre Fédération a ouvert de nombreux chantiers sur la perdrix, sur le cerf, demain sur le lapin et le mouflon. Nous travaillons également sur la valorisation de la venaison et sur la création d’un label « viande sauvage d’Aveyron ». Notre catalogue des formations s’est une nouvelle fois étoffé avec une formation directement à destination des Présidents des sociétés de chasse. Vous assurez un rôle difficile, souvent ingrat et pourtant vital pour notre loisir. Vous assumez année après année une charge de travail toujours plus importante et un rôle de médiateur social pour lequel nous ne sommes jamais vraiment préparés. La chasse aveyronnaise vous doit beaucoup. C’est pourquoi, nous avons organisé une formation à destination des Présidents sur la gestion des sociétés et associations de chasse. Également, nous avons réalisé un « Almanach du Président de société de chasse » et d’ici à la fin de l’année vous recevrez tous un kit complet avec des modèles de baux, de règlement intérieur, de statut, de compte rendu de réunion, cela pour vous faciliter l’administratif au quotidien.
Pensez également à inviter des chasseurs extérieurs, les querelles de clocher n’ont plus lieu d’être, la chasse se meurt des relations tendues entre certaines sociétés de chasse. Invitez massivement des chasseurs le temps d’une journée de chasse ou de plusieurs battues. Nous avons la chance d’avoir énormément de grand gibier, il faut en faire profiter les autres chasseurs, s’ouvrir à l’extérieur et s’ouvrir aux autres. Le permis à 200 euros a été créé pour inciter les chasseurs à une plus grande mobilité. Aussi, pour se faire inviter à chasser ailleurs, la meilleure méthode reste encore d’inviter en premier. À cet égard, votre Fédération a développé deux partenariats. « Tempo chasse » que beaucoup d’entre vous connaissent déjà et « Cocagne ». Ces deux réseaux ont pour but de connecter les chasseurs entre eux. Appelez votre Fédération et dites simplement que vous voulez déposer une offre de chasse et nous vous mettrons en relation avec des chasseurs qui cherchent des territoires.
Nous devons tout faire pour conserver les jeunes chasseurs. Je trouve inadmissible qu’aujourd’hui encore on ne fasse pas tout pour les conserver sur nos territoires. Nos tènements n’ont rien à envier à ceux des départements voisins. Demain, votre Fédération va créer un club de jeunes chasseurs à l’image de l’association « L’Aveyron chasse au féminin » qui nous fait honneur. À cet égard, n’hésitez pas à contacter la Présidente Florence Hortes pour adhérer ou à inviter les filles de l’association à chasser à vos côtés.
Un mot sur le Centre de Formation de la Gachoune, il a atteint son rythme de croisière. Il se passe toujours quelque chose à la Gachoune. Permis de chasser, assemblées générales d’associations, formations, animations… D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, le sanglier courant est en train de sortir de terre. Tout sera terminé pour la fin de l’année. Il y aura un sanglier courant avec un pas de tir à 50 m. et la possibilité de régler les carabines avec un pas de tir à 50 et 100 m.
Le sentier ludo-pédagogique quant à lui, sera inauguré très prochainement. C’est totalement inédit, il regroupe un sentier pour personnes à mobilité réduite, un jardin pédagogique et nous avons équipé un dédale de chemins avec des indices (moulages d’empreintes au sol, crottes en résines, frottis…) que les enfants doivent trouver pour remonter la piste d’un animal. Ce parcours est une véritable fierté pour nous tant il est réussi, pédagogique et ludique. Les écoles se pressent déjà pour venir.
Votre Fédération est toujours aussi active dans la communication et grâce à la presse locale, à notre site internet, notre page face book et notre newsletter nous mettons régulièrement en avant les actions réalisées par les chasseurs aveyronnais. Nous réalisons de nombreux films sur la sécurité, le piégeage, la protection du gibier et la gestion des milieux. Enfin, nous réalisons régulièrement des publications sur les actions que nous menons et pour mieux vous informer, car un chasseur averti en vaut deux !
Demain, nous allons vous proposer un travail sur la venaison avec des cours de découpe des carcasses façon bouchère, des cours de cuisine et nous menons actuellement un très gros travail sur la commercialisation de la viande de gibier en circuit court. Là aussi, il est inadmissible que près de 80 % de la viande gibier consommé en France soit importée.
Enfin, il n’aura échappé à personne que nous vivons une période difficile, à travers laquelle le moindre problème généré par la chasse fait l’objet de polémiques. Bien que le risque zéro n’existe malheureusement pas, il est essentiel d’œuvrer pour que le nombre des accidents de chasse continue de baisser comme cela a été le cas lors de la précédente saison grâce à vous et à votre sérieux.
Les consignes de sécurité doivent être clairement données à l’ensemble des chasseurs. Il faut également faire montre de la plus grande prudence vis-à-vis des autres usagers de la nature. L’essentiel des accidents provient du non-respect de l’angle de 30 degrés et des règles élémentaires d’identification avant un tir. Chaque chasseur doit être bien conscient de l’importance des règles fondamentales lorsqu’il est au poste.
La possibilité d’utiliser les GPS pendant l’action de chasse est un véritable progrès pour la sécurité des chiens. Cependant, cela ne doit en aucun cas donner lieu à des safaris automobiles. Soyons très clairs sur ce point, cela est strictement interdit et il n’y aura aucune clémence pour ceux qui s’y adonnent. C’est un point sur lequel toutes les fédérations d’Occitanie sont en total accord et pour lequel, ce sera tolérance zéro. Bonne saison à toutes et à tous. En Saint-Hubert Le Président Jean-Pierre Authier
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