03-10-2019 Pour retrouver la compagnie des perdrix
La situation de la perdrix en Aveyron ou ailleurs en France est très compliquée. Quoi qu’il en soit, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron ne souhaite pas baisser pas les bras et continue de travailler pour que reviennent durablement ce magnifique oiseau dans nos campagnes.
Pour Le Président Jean-Pierre Authier, il importe de donner la parole au terrain et de travailler là où l’habitat est favorable à l’espère. Aussi, la Fédération a travaillé en partenariat avec l’ONCFS pour choisir les secteurs les plus aptes à bénéficier du programme. En effet, on connait aujourd’hui les principaux écueils qui annulent le développement de l’espèce.
Si la perdrix rouge est victime d’un grand nombre de prédateurs, l’intensification de l’agriculture impacte également l’oiseau. De fait, plutôt que d’effectuer des lâchers et espérer qu’il en ressorte quelque chose de bon, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron souhaite travailler en priorité sur l’habitat d’accueil des oiseaux en réalisant des cultures à gibier. « En multipliant les espèces semées pour augmenter la provende et en y ajoutant des plantes mellifères qui favoriseront la venue d’insectes, on pourra diversifier le bol alimentaire de la perdrix », explique le Président de la Fédération.
L’objectif est de fournir à l’oiseau des secteurs offrant tout à la fois le couvert et la nourriture. La Fédération souligne également l’importance de planter des haies et demande à ses hommes de jouer les « VRP » et de faire la promotion des haies auprès des agriculteurs et des propriétaires de terrain. À cet égard, la fédération travaille avec l’association : « Arbres, haies et paysages de l’Aveyron » et finance l’implantation de haies cynégétiques. La structuration du paysage est importante pour la perdrix et la haie participe également à augmenter la biomasse en insectes.
En effet, la relation mutuelle ancienne qui unit la végétation aux insectes favorise l’aliment de base riche en protéines de nombreux oiseaux. Il ne faut pas perdre de vue que les 15 premiers jours de sa vie, le poussin de perdrix est exclusivement insectivore. Encore, l’impact de ces divers aménagements est également favorable pour la biodiversité. Nombre d’insectes et de passereaux en profitent par effet direct et indirect. Pendant 3 ans, les aménagements vont se succéder et il sera lâché 470 perdreaux par an pendant 3 ans. Perdrix que les chasseurs ne tireront pas pendant toute la durée du programme.
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