12-11-2018 Newsletter : le mot du Président
Cher ami,
Cette newsletter est pour nous l'occasion de vous remercier tous et toutes d'avoir répondu dans votre immense majorité à l'appel lancé en début de saison pour que vous portiez vos efforts sur la chasse du sanglier afin de diminuer les dégâts aux cultures. Nous ferons le point en fin de saison, mais les premiers chiffres qui nous parviennent indiquent que la pression de chasse est effective et intense sur les secteurs à problème. Pour la première fois, les administrateurs de la Fédération et son personnel sont venus et continuent de venir à votre rencontre pour vous aider à renouer le dialogue avec les agriculteurs, trouver des solutions en commun, ce travail de terrain au plus près de vos préoccupations porte ses fruits et les résultats semblent déjà probants.La situation nous impose ces efforts, d’une part parce que le montant des dégâts a explosé suivant ainsi la courbe des prélèvements et d'autre part qu’à notre frontière la peste porcine menace avec les conséquences que l'on peut redouter.
La seule façon d'enrayer sa propagation passe là aussi par une baisse des populations de sangliers afin de les ramener à un seuil supportable. Aussi merci à vous tous et toutes, encore une fois, pour votre implication.
Pour autant, la chasse doit rester un loisir et beaucoup d'entre vous nous ont font remarquer que votre engagement va parfois au-delà du simple plaisir, je souscris complètement à cette remarque, si d'aucuns par excès de confiance se sont fait dépasser par les populations de sangliers, dans la plupart des cas, les populations se sont développées, car le territoire est rendu de plus en plus accueillant, déprise agricole, extension des surfaces boisées, exploitation forestière, urbanisation et zone de non-chasse sont des facteurs que nous ne maîtrisons pas, mais que nous subissons.
La Fédération va désormais se pencher sur ces problèmes et tenter d'y apporter des solutions, nous n'y parviendrons pas seul et nous en appellerons à la profession agricole, à l'administration et aux élus pour nous aider dans ce combat. Comment nous demander de chasser, de réguler les populations de gibier si nous ne maîtrisons pas le territoire ou si d’aucuns nous en interdisent l'accès ?
La chasse, notre chasse a également cristallisé l'actualité tout au long de ces dernières semaines, que n'avons-nous pas entendu, vu et lu ! Assez, assez de provocations, assez de calomnies, assez de menaces ! On roule au diesel, on vit à la campagne, on chasse, pour autant nous sommes des citoyens comme les autres, des citoyens à part entière, respectueux des institutions et surtout soucieux de notre environnement. Aujourd'hui tout ce que nous pouvons entendre dépasse l'entendement, le monde de la chasse est mobilisé pour éviter les accidents, les chiffres publiés chaque année le prouvent aux yeux de tous, pour peu qu’on soit objectif, notre souci permanent et constant est de lutter pour votre sécurité et la sécurité des gens avec qui nous partageons le territoire. Qui peut aujourd'hui se prévaloir de faire autant de prévention, d'éducation, qui est aussi transparent, qui y consacre autant de moyens humains et financiers qui a le courage de communiquer ? Personne ! 150 cyclistes tués chaque année sur la route, des centaines de noyades, des centaines d'accidents mortels dans des activités de plein air, ski, randonnée, alpinisme... et quid des accidents domestiques qui tuent chaque année des milliers de personnes?? Rien c'est "l'omerta" quasi totale, c’est plus vendeur de calomnier, de stigmatiser un porteur de fusil qui cause un accident que de parler de l'accident domestique qui coûte la vie à un enfant de 5 ans quand on a oublié de tourner la queue d'une poêle à frire ! Quel média va oser jeter en pâture le papa, la maman qui a laissé cet enfant sans surveillance ! Alors, ras le bol de ces effets de modes, de ces donneurs de leçons de tout poil, la chasse à pour longtemps encore toute sa place dans notre société, s’il en est un qui l'a bien compris, c'est bien le locataire actuel de l'Élysée et c’est heureux...
Pour autant, nous devons tous et toutes rester mobilisés, la menace est bien là, d’autres acteurs du monde rural nous regardent du coin de l’œil nous débattre, il est urgent qu'eux aussi prennent la mesure du phénomène, il est temps de l'enrayer tant que la lèpre des réseaux sociaux n’a pas encore fait son office. Unissons-nous pour rétablir la vérité !
Nous sommes tous et toutes des acteurs majeurs et indispensables à la vie de nos territoires ruraux, nous les choyons, les protégeons, les entretenons, les valorisons, nous finançons la quasi-totalité des actions environnementales, nos cabanes sont souvent le dernier lien social, notre engagement est constant, reconnu et apprécié de tous.
Nous sommes tous chasseurs et fiers de l’être !
A bon entendeur.
En ST Hubert
Le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs
Jean-Pierre Authier
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