01-06-2018 Sur le Causse Noir les lièvres meurent… de vieillesse
Début avril, les chasseurs de Veyreau découvrent un lièvre mort sur le Causse noir.
L’animal est un mâle qui ne présente pas de trace de choc avec un véhicule ni de symptômes apparents de maladie. Il est maigre et son poil plutôt terne, tirant sur le gris laisse à penser qu’il s’agit probablement d’un sujet plutôt âgé. Toutefois, dans le doute les chasseurs récupèrent la dépouille pour la faire analyser par un laboratoire et vérifier s’il n’est pas mort de quelques pathologies contagieuses qui déciment les rangs des lagomorphes. Ce faisant, ils constatent que le lièvre est porteur d'une bague blanche usée mais toujours lisible. Après vérification sur le registre des lâchers de l’Union des Chasseurs Millavois, il s'avère que ce lièvre a été lâché le 23 juin 2007.
Pour la petite histoire, il a passé quelques mois dans le parc de pré-lâcher du Rouquet avant d’être libéré définitivement. Le cadavre a donc été retrouvé, ni plus ni moins à un kilomètre du lieu d’où il a été lâché… mais, 11 ans plus tard ! A l’époque, il était un levraut âgé de 4 mois à peine et il provenait de l'élevage de l'Union des Chasseurs Millavois.
Quand on sait que la longévité d’un lièvre en captivité ne dépasse pas les 10-12 ans, vivre 11 années en pleine nature relève du record. Imaginez-vous, onze années à déjouer, les prédateurs, les chasseurs et leurs chiens, à éviter les maladies et les accidents de la vie. Un record. On ne peut que souhaiter que ce lièvre particulièrement rusé ait transmis le plus possible ses gènes au travers d’une descendance nombreuse.
Les chasseurs qui ont lâché le lièvre et qui l’ont retrouvé 11 ans plus tard (Alain Canaguier à gauche, Patrick Moreau au centre, et Laurent Cartayrade à droite) ont tenu à se retrouver pour la photo, comme pour refermer la page de l’histoire d’un animal qui aura déjoué tous les pronostics… le désormais fameux lièvre 022.
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