27-03-2018 Pour que les oiseaux continuent encore de chanter dans nos campagnes
Tous les médias se sont fait l’écho de la chute vertigineuse de la biodiversité en France. Tous ont mis en avant la chute particulièrement marquée des espèces liées aux écosystèmes agricoles. Évoquant pour certaines espèces, des déclins survenus depuis le milieu des années 90 de l’ordre de 80 à 90 %.
Les causes sont largement connues. L’utilisation des herbicides et des néonicotinoïdes ainsi que la destruction des habitats naturels en sont les principaux facteurs. Ils entraînent des pertes directes et indirectes. Par effet boule de neige, le scénario catastrophe commence en premier lieu par la diminution de la diversité des plantes. Cela se traduit alors par des floraisons moins étalées tout au long de l’année au grand dam des insectes. Cela se poursuit de fait par une disponibilité en graines également moindre et largement moins bien répartie sur l’année.
Les premiers à en pâtir sont les insectes. Pour eux, on évoque une chute vertigineuse de plus de 80 % des effectifs, notamment chez la majorité des insectes volants. Il faut savoir que les insectes et les invertébrés constituent la base de nombreuses chaines trophiques. D’ailleurs, la plupart des oiseaux granivores sont strictement insectivores dans les premiers stades de leur vie. Ajoutez à la difficulté de se nourrir la perte de leurs habitats du fait de l’arrachage des haies, du drainage des zones humides ou de l’urbanisation galopante et l’on comprend mieux pourquoi tous les ans, nid par nid, on perd des oiseaux d’une manière régulière et constante.
Tout cela, les chasseurs l’ont bien compris et depuis 1985 la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron investit année après année dans des aménagements en faveur de la faune sauvage. Et cela bien évidement profite à absolument toutes les espèces de faunes. Dans le domaine, on parle d’un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros et d’un nombre d’heures de bénévolat incalculable déployé dans la plantation de haies, la création de jachères fleuries, le creusement de mares, la protection de zones humides et la restauration de pelouses sèches.
Qui dit mieux ? Ce travail amorcé depuis plus de 30 ans par les chasseurs aveyronnais ne s’arrêtera pas là, les chasseurs vont continuer de s’investir pour que le « Printemps silencieux » prédit par la biologiste Rachel Carson n’arrive pas.
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