07-09-2017 La pyrale et le sanglier.....
Ce pourrait être une fable de La Fontaine…. Si la Pyrale avait existé en France au temps du célèbre poète.
Pour la petite histoire, la Pyrale du buis a fait son apparition en France pour la première fois en 2008, en Alsace plus exactement où elle serait venue en voisine depuis l’Allemagne. Dès lors, le nombre de foyers a tellement explosé qu’il ne fait aucun doute que sa venue est surtout liée à l’importation en masse de buis cultivés en provenance d’Asie. C’est donc une nouvelle « chinoiserie » qui mérite également sa place sur le podium des espèces aussi envahissantes que nuisibles.
Cette pyrale est prolifique, sa chenille insatiable, et sa progression à l'évidence inéluctable.
D’ailleurs, nul ne sait où elle s'arrêtera....
Aujourd'hui les chasseurs aveyronnais s’inquiètent à juste titre car la pyrale bouleverse non seulement la physionomie des paysages du Département mais provoque également la disparition de nombre de remises à sanglier. On aurait tort de croire que l’éclaircissement des sous-bois favorisera demain la chasse de l’ongulé, bien au contraire. D’ailleurs, preuve si besoin est que l’animal est malin, partout où les buis ont déjà disparu en France les sangliers se sont adaptés et ont totalement changé leurs habitudes. Cela les a rendus un temps plus mobiles et plus difficiles à chasser. Par ailleurs, du côté de la Fédération, on pense également à nombre d’espèces qui profitent du caractère toujours feuillé du buis pour se cacher, s’abriter du vent de la pluie et des rigueurs du froid. Ces espèces vont perdre un habitat particulièrement sécurisant et c’est là une vraie inquiétude.En outre, la fédération en appelle à la vigilance de tous carr le spectre des incendies plane de fait sur nos bois et vient se surajouter aux craintes évoquées. |
Aussi, pour ne pas rester sans rien faire, fort de près de 12 000 adhérents, la Fédération va lancer une grande enquête pour connaître les endroits où les buis ont commencé à décliner visiblement et les endroits où les buis sont en début de colonisation. A l’issue de cette enquête, la Fédération sera en mesure de proposer une cartographie évolutive de la progression des dommages. D’ores et déjà du côté de la Fédération Départementale des Chasseurs on souligne l’intérêt de conserver des écosystèmes préservés, fonctionnels et diversifiés pour ralentir cette progression.
Comme si cela ne suffisait pas cette chenille semble dédaignée par les oiseaux insectivores. Le buis contient en effet des substance alcaloïdes que notre chenille pourrait fort bien les concentrer au point de devenir plus ou moins toxique et que ce caractère se retrouve également chez les papillons adultes. Cela agirait comme une sorte d’amérisant de protection qui provoquerait le dédain des prédateurs…. A moins que ce ne soit que le caractère nouveau de la proie qui fasse qu’elle ne soit pas encore prioritairement mise au menu. Cependant, on constate tout de même une prédation des chenilles par les mésanges et une variété de guêpe. Bien évidemment, les chauves-souris ne sont pas en reste et s’attaqueraient quant à elles aux papillons (les oreillards surtout).
Histoire d’agir et de ne surtout pas rester sans rien faire, la Fédération souligne le travail réalisé par l’Association Chauves-Souris Aveyron qui propose des plans de gîtes à chauves-souris. En outre, pour apporter sa pierre à l’édifice la Fédération proposera très prochainement des ateliers de réalisation de gîtes à chauves-souris et à mésanges auprès des écoles.
Pour contacter Chauves-souris Aveyron, les coordonnées sont les suivantes chauvessouris.aveyron@gmail.com, 0681822742
Contact auprès de la Fédération Départementale des Chasseurs au 05 65 73 57 20 ou par mail fdc12@chasseurdefrance.com
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