06-03-2024 Les chasseurs, sentinelles en santé humaine
Une équipe du Cirad, spécialisée sur les tiques (Laurence Vial et Célia Bernard), a détecté le virus de la FHCC dans des tiques de l'espèce Hyalomma marginatum pour la première fois en France. © M. Gatius, Cirad
La Fédération Régionale des Chasseurs d'Occitanie et des Fédérations Départementales des Chasseurs d'Occitanie sont parties prenantes du projet de recherche CIRAD et INRAE qui a confirmé la présence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) chez une tique, en France !!!
La CCHF est une fièvre hémorragique virale humaine présente historiquement en Afrique et à l'Est de l'Europe. L'aire de répartition s'est récemment élargie en Europe de l'Est et autour de la Méditerranée.
La déclaration de maladie reste rare, cependant les symptômes sont sévères voire létaux pour l'homme. Au niveau de la faune sauvage, les individus ne sont pas malades, mais développent des anticorps après contact avec le virus. Ses principaux vecteurs sont des tiques du genre Hyalomma, qui du fait du réchauffement climatiques sont remontées vers le Nord depuis l'Espagne et sont désormais bien présentes sur tout le pourtour méditerranéen. La participation des fédérations de chasseurs d'Occitanie à ce projet de recherche, a consisté en la fourniture de sérums de la sérothèque fédérale nationale, prélevés sur les animaux tirés à la chasse, et en la collecte de tiques. L'analyse de ces sérums a montré que des ongulés sauvages de l'Hérault, des Hautes-Pyrénées voire de Lozère (un seul individu) ont des anticorps et donc ont été en contact avec le virus puis se sont immunisés (cette immunité se maintient à priori à vie).
Beaucoup de questions se posent encore et le partenariat continue. Cela montre plus que jamais l'importance d'appliquer des mesures pour empêcher les piqûres de tiques (port de vêtements couvrants) et pour les détecter le plus rapidement possible.
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