15-01-2024 Oc Sanglier : Une nouvelle phase d'expertise
A l'échelon régional, l'expansion des populations de sangliers sur un certain nombre de territoires pourrait avoir plusieurs origines :
- Déprise agricole avec le développement des friches et des formations boisées,
- Changement des pratiques agricoles (développement de monocultures plus intensives, etc.),
- Changement climatique
- Zones de réserve ou de non chasse
- ...
Cette situation fait émerger sur le court et moyen terme des inquiétudes d'ordre cynégétique (maintien d'une pratique de loisir et maîtrise de la population), écologique (impacts sur les milieux naturels et semi-naturels ou sur la biodiversité), sanitaire (interaction avec l'industrie d'élevage, la santé humaine), économiques (dégâts de gibier et coûts induits sur certaines exploitations agricoles), de sécurité routière (plus de 20.000 collisions par an de recensées en France) et sociaux (coexistence entre une activité de chasse au caractère très rural et le désir de nature et d'accès aux espaces naturels et ruraux d'une société de plus en plus citadine).
Les fédérations des chasseurs portent le projet Oc sanglier depuis 2020, avec l'appui du Conseil Régional Occitanie. L'objectif principal est de diagnostiquer puis d'agir sur les zones sensibles identifiées afin de réduire les impacts négatifs de la présence du sanglier, qui nécessite une action concertée entre les acteurs locaux concernés (chasseurs, collectivités, exploitants agricoles, propriétaires fonciers ...). Ce projet a déjà permis d'expertiser 12 zones sensibles. Une nouvelle phase de projet débute afin d'analyser 4 nouveaux sites sensibles sur les départements de l'Aude, la Haute Garonne, l'Hérault et l'Aveyron.
Au niveau régional, en appui aux actions départementales, l'objectif est d'affiner la modélisation des déplacements de faune développée dans le cadre du projet Via Fauna, mais également l'identification des zones de remises des sangliers grâce au recueil d'observations via le grand public (observatoire participatif) et les chasseurs (Vigifaune). Un test sera initié sur l'agglomération montpelliéraine. Plus spécifiquement, un groupe de travail avec le CNRS qui conduit différents projets sur la collecte de données de déplacement de sangliers (GPS) viendra apporter des éléments supplémentaires à ces travaux exploratoires de modélisation en périphérie urbaine.
Partager l'actualité