12-09-2023 Les déplacements des ongulés scrutés pour réduire les collisions sur le réseau ferroviaire

La croissance des populations d'ongulés est à l'origine de plusieurs problèmes et notamment l'augmentation du risque de collisions sur les réseaux routiers et ferroviaires. Ces collisions peuvent s'expliquer d'une part par le développement des populations d'ongulés, mais également par la hausse du nombre de trains  circulant sur le territoire. 

En France, on dénombre en moyenne chaque année 1 320 incidents liés à des collisions avec la faune sauvage, impactant près de 6700 circulations dont 514 suppressions de trains (moyenne annuelle calculée sur 3 années - 2020/2021/2022- d'après les données collisions BREHAT SNCF).

Le travail engagé par la fédération des chasseurs d'Occitanie et SNCF Réseau sur cette problématique répond à plusieurs enjeux : écologique, financier (maitrise des coûts liés aux dégâts matériels et aux remboursements voyageurs) et de qualité de service.

Cette année, trois nouvelles zones identifiées comme des points noirs de collisions ferroviaires, situées dans la Haute Garonne, l'Hérault et le Tarn-et-Garonne, font l'objet d'une analyse spécifique intégrant des modélisations de déplacements de la faune.

Pour ce faire, les ouvrages d'art de la voie ferrée ont été répertoriés avec le protocole et le formulaire ODK Collect permettant l'identification et la détermination de leur « franchissabilité » par la faune sauvage. Les éléments structurant les déplacements, comme les clôtures ou falaises sont aussi répertoriés, mais également les principales zones de passages par le relevé des coulées.

Toutes ces données permettent ensuite d'affiner le modèle de déplacement de faune, pour comprendre et appréhender le fonctionnement écologique du territoire, dans l'objectif de mieux dimensionner les aménagements à mettre en place.